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Ecrits, oeuvres et conférences mystiques de l'essayiste orthodoxe Jacques Perrin




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Conférences mystiques de l'essayiste orthodoxe Jacques Perrin

à Carluc en Luberon des 17 et 31 mai 2025 à renouveler


renseignements : voir la partie conférences de la page d'accueil du site www.cahiersresurgences.eu



Nous présentons ici un article de préparation à cette conférence.( à mettre en relation pour le thème de la conférence avec les articles sur ce site de la page" illuminati" et ceux de la page Eschatologie... du site www.cahiersresurgences.eu,***** particulièrement l'article "  Berdiaev, Marx, Maurras, Maritain, Beat Génération, etc")


18/06/2025

L'ouvrage de Gustave Corçào, Le Siècle de l'Enfer (Editions Sainte-Madeleie -du Barroux-, 1994, mais écrit dans les années 1970), qui va servir d'appui pertinent à cet article, s'avère en effet symptomatique, exemplaire d'un noeud crucial de la crise au XXe s., non seulement du catholicisme mais du christianisme au sens large et même du spiritualisme ; ce noeud crucial concernant ce que des peuples, dans la part sincère sinon ardente d'entre eux, peuvent, doivent encore espérer d'une certaine association ou coexistence harmonieuse, pérenne, des pouvoirs politiques nationaux et des croyances populaires, leurs cadres cléricaux, sacerdotaux ; espérer du point de vue du respect paisible de leurs ancestrales croyances et coutumes.

Un gigantesque malentendu, pour ne pas dire aveuglement volontaire, n'a-t-il pas pris possession à ce sujet des sentiments et de l'état d'esprit de nos peuples ?

On peut admettre qu'en nombre de pays et diversement cette association harmonieuse cléricalo-nationaliste a perduré jusqu'à l'invasion dé-civilisatrice généralisée au tournant des XIXe et XXe siècles, même si elle s'effilochait de plus en plus.

Cette coexistence en voie de désagrégation n'autorisait-elle pas non seulement de porter légitimement ses espoirs sur son action naturelle en cas de difficulté mais même d'ignorer la menace de certains maux, en tout cas d'en ignorer la véritable profondeur ou nature, tant la maternité bienveillante, protectrice de cette "synergie" sacerdotale étatiste allait de soi ?

Ce qui devait changer, advenir en fait, au tournant du XIXe au XXe s., c'est justement la perte, la disparition de fin de cycle de cette légitimité d'espoir inconditionnel et par conséquent, hélas ! l'installation d'une grande partie des peuples et de leur caste, leur prêtrise dirigeante, dans un refus plus ou moins avoué d'entériner cette disparition ; refus qui allait immanquablement déboucher sur un paroxysme aigu sinon infernal de malentendus, d'aveuglement. La démarche de l'ouvrage de Corçào est typique de ce malentendu.

Pour ce qui est de la France catholique, l'ensemble de nos catholiques en furent, en sont victimes, quoiqu'ils aient réagi de manière diverse. Progressisme et intégrisme, à bien des égards, ne sont que deux réactions possibles à cette crise. Dans le cas de Corçào, représentatif à ce titre de l'état d'esprit des catholiques intégristes, il ajoute au sentiment, à son corps défendant, de cet énorme malentendu, une autre facette à ce malentendu : celle de refuser de voir que tous les catholiques en pâtissent comme lui avec seulement des différences de variété mineures. Dans cette surenchère d'aveuglement, l'analyse désespérée de notre brésilien est d'autant plus poignante qu'il la concentre durement autour d'un philosophe, de fait capital pour l'évolution du catholicisme : Jacques Maritain ; poignante et touchante parce qu'il a aussi aimé et suivi par le passé Maritain comme guide de jeunesse. Il flotte donc à la fois un air de tendresse, de gâchis d'époque, de regrets et d'amour blessé sur cette introspection au parfum mélancolique au soir d'une vie bien remplie.

On peut deviner que Corçào, s'il revient sans cesse sur Maritain, assouvit par là quelque rancune due à une vieille blessure, une déception ; en même temps, il s'interroge sur le bien fondé de cet assouvissement. Le propre de cette attitude générale d'aveuglement de nombreux catholiques tient aussi en effet chez eux à la fabrication incessante de quelque alibi de compensation, de justification ; en clair la recherche de boucs émissaires contre lesquels mener une guerre spirituelle féroce.


Cela se remarque entre autres, chez Corçào, dans un passage, p. 555, où, rendant compte d'une analyse de Maritain, il s'exprime ainsi à deux reprises : "où, quand" ("qui" est sous-entendu, en ce cas). Une telle exigence impérative d'avoir à répondre, de désigner, est assez typique d'un rigorisme intégriste accusateur. Le moins qu'on puisse dire, c'est que Maritain n'y tombe pas, n'en a pas donné l'exemple et s'en voit même plutôt reprocher la carence. Par contre, Corçào, intégriste, jette son dévolu comme boucs émissaires, ennemis absolus, sur EMMANUEL MOUNIER, les progressistes cathos sensibles à trouver quelque accord avec les communistes et, bien sûr, les communistes eux-mêmes. D'ailleurs, de même que Corçào reprend à plusieurs reprises, leitmotiv essentiel de sa démarche, l'idée d'une désinformation, d'un ABUS DU PAPE PAR SON ENTOURAGE, de même tendrait-il à suggérer l'idée d'une quasi exploitation de Maritain par Mounier. Il ne persiste pas cependant, sachant que leur coopération fut limitée. Ce qui saute aux yeux dans son ouvrage, à chaque fois qu'il semblerait qu'on s'envole enfin vers la découverte du motif de cette crise de l'Eglise, c'est de se retrouver seulement, en ce qui concerne les causes internes, Eglise et Maritain, avec d'une part ce leitmotiv d'un pape décidément facile à abuser et d'autre part, parallèlement, l'autre leitmotiv de "l'immaturité" du "pauvre Jacques", sa "docilité", lesquelles, chez Maritain, par contre seraient coupables : deux poids, deux mesures !

Page 385, Corçào rapporte un discours à la radio de Jacques Maritain en 1939 pour le décès de Pie XI, où notre philosophe rend hommage à ce pape dont il a tant souffert. Notre brésilien rappelle aussi, p. 366, que Maritain tenait impérativement à vivre en union avec l'Eglise, à sentir avec elle, etc. ; curieux, d'ailleurs, d'en pointer la remarque, pour un intégriste ! Il reproche à plusieurs reprises à Maritain des explications passe-partout comme première tentative de compréhension de la crise de l'Eglise. Comme si Maritain, conscient sans se l'avouer, de la responsabilité moindre, secondaire, de certaines personnalités et de certaines causes, ne voulait pas les charger davantage. Corçào n'aurait-il pas dû être amené au constat que lui-même, comme Maritain, comme beaucoup de catholiques, était à vrai dire victime de la même grave défaillance interne du catholicisme et que chacun y répondait à sa manière, selon sa situation ; s'y aveuglait, la justifiait à sa manière tout aussi bien. Au lieu de s'associer pour lutter contre la source principale de leurs maux, tous les acteurs de ce drame en sont venus à guerroyer entre eux, à opposer entre eux les différents aspects du catholicisme meurtris par la crise ; bref une véritable guerre spirituelle civile en catholicisme, se prolongeant dès le début en guerre également politique puisque cette crise, nonobstant son apparence doctrinale, résultait d'un cas d'application politique de la défaillance interne principielle du catholicisme.


Aucun des acteurs de ce drame ne mit véritablement en cause cette défaillance interne ; on désigna bien sûr la raison doctrinale majeure : l'athéisme de Maurras ; chaque acteur au début interrogea à sa manière, plus ou moins franche ou feutrée, le bien fondé d'une décision apparemment doctrinale mais ne concernant en fait qu'une organisation et une activité politiques. Pour finir, chacun se contenta de tourner autour du noeud crucial de la contradiction des attributs de l'église romaine, sans y toucher. Corçào cependant, p. 553, aura cédé à la désignation de l'un des autres aspects majeurs de ce noeud crucial, c'est-à-dire la responsabilité de "la foule immense (...) de ceux qui ne s'en font pas". Certes, à n'en pas douter, elle pèse d'un poids sinon égal, du moins comparable à celle de l'institution ecclésiastique. Mais la désigner elle seule d'un doigt accusateur, n'est-ce pas s'assurer de passer un mauvais quart d'heure au moment de se présenter au Jugement Dernier.

On remarquera que si Jacques Maritain, désireux de sentir et vivre pleinement avec l'Eglise, se sera cru obligé, comme Corçào plus tard, de ne pas désigner du doigt la constitution de l'église romaine, en foi de quoi ce sera sa manière d'en être la victime, il n'aura pas non plus chargé la responsabilité des autres acteurs, à la différence de certains réflexes intégristes.


Un épisode cependant interroge à propos de Jacques Maritain, Corçào le relève p. 274 : la proposition maritainienne de distinction entre la Personne et le personnel de l'Eglise dans son ouvrage De l'Eglise du Christ. Quel rapport précis notre philosophe posait-il entre cette distinction et celles impliquant la définition de 1870 ? Voulait-il en douce lancer l'idée de faire l'impasse sur la définition de 1870 ? Cette distinction rappelle d'ailleurs fort bien, avec d'autres mots, les vieilles distinctions qui avaient permis de sauver l'autorité de l'Eglise en cas de crise. Néanmoins, Maritain s'est efforcé, et il était bien dans son rôle pour cela, de caractériser d'une manière plus philosophique ou théologique générale ces maux, ces guerres eschatologiques du XXe s. et il y a pertinemment réussi. Corçào le reconnaît lui-même pour certains de ses ouvrages des années 20-30. Il n'est critique que pour Humanisme Intégral (1936) et le dernier, Le Paysan de la Garonne (1965). Pourtant, on y retrouve les grandes lignes principales de la réflexion de Maritain, même sous de nouveaux noms, tels "logophobie, idéosophie", c'est-à-dire les principes eschatologiques originels de l'érection de la faille de l'église romaine.

Si l'on prend en compte l'attitude plus personnelle de Jacques Maritain dans la crise de l'Action Française 1926-27, il apparaît et Corçào le relève d'ailleurs p. 273, que notre philosophe, dans les premiers mois, coincé par sa situation de philosophe catholique désireux de vivre en union avec l'institution ecclésiale, n'hésita pas cependant à s'aventurer dans une solidarité difficile avec Maurras, jusqu'à trouver "humainement légitime" son "non possumus" ; si regretté ensuite, paraît-il, par le martégal. Après la rupture Maritain/AF, lorsque vint le temps des attaques personnelles, spécialité des intégristes, le reproche de "mariage juif" de la part de Maurice Pujo en ce qui concernait Maritain, a certainement dû éclairer ce dernier.

Corçào ne s'aventure plus franchement sur ce terrain ; néanmoins, on rencontre une ou deux allusions équivoques, gratuites, par ex p. 91 d'un Maritain "choyé de près par deux admirables représentantes de l'univers féminin" ; tant il est dans la nature d'un intégriste de pointer de scabreuses potentialités allusives là où d'autres ne voient rien. Sur ce chapitre, Corçào ne prolonge pas en revanche son enquête du côté de la vie à Munich d'un certain cardinal nonce. Les nazis en effet, surtout en 1937, pour faire

pression sur l'église romaine, lançaient des procès pour moeurs contre des ecclésiastiques. L'historienne des deux guerres mondiales et du communisme, Annie Lacroix-Riz, très active dans le débat d'idées, relève brièvement au passage : ""les service de sécurité nazis" détenaient des détails sur "certaine parties fines du temps de Munich" impliquant Pacelli et les siens, dont la célèbre "soeur Pascalina", sa compagne depuis sa nonciature munichoise, et Spellman". Son travail portant sur les archives et ces procès relevant d'une opération politique, il était de son devoir d'historienne de le mentionner (Le Vatican, l'Europe et le Reich, Armand Colin ed., 2010, p. 328).

On peut deviner qu'il était de l'intérêt des nazis et de la papauté qu'en France, l'AF soutint quelque forme d'alliance nazis-papauté contre l'épouvantail URSS. Que la peur de certaines révélations compromettantes ait partiellement joué quelque rôle dans l'encouragement à ces alliances n'est donc pas à exclure, même si le moteur principal demeurait évidemment politique. Comme de juste, cette année 1937, la poursuite d'un rapprochement papauté-AF prit une tournure décisive, par la médiation qui monta d'un cran du Carmel de Lisieux. Corçào à ce sujet était-il bien informé sur les épisodes rocambolesques de cette médiation ou a-t-il feint de les ignorer ? Quand on le lit, le dialogue entre Pie XI et Maurras paraît celui de deux saints, parfaitement sincères, aux desseins et intentions tout aussi purs. On peut se reporter à notre article, page 2 du site www.cahiersresurgences.eu, sur le Carmel de Lisieux : la réalité est tout autre. Pour commencer, la droiture de conviction du martégal sort très écornée de cette aventure normande. Si son athéisme avait été sincère et droit, il n'aurait pas dû accepter le principe même d'un dialogue pour le convertir. Il l'a probablement envisagé comme une conversation qu'il pourrait tourner en manipulation politique. Se disait-il par devers lui : oh ! une bonne soeur, une femme... La légende ne le précise pas. C'est qu'en effet la guêpe n'était pas si folle, si cruche...


Attardons-nous à présent sur un plan doctrinal. Page 307, Corçào rapporte une note du Paysan de la Garonne, donc aux alentours de 1965 : ""La date de la fondation de la revue Esprit en France (1932), et, à peu près à la même époque, celle du Catholic Worker aux Etats Unis, peuvent être regardées comme marquant, au moins symboliquement, le point de rupture qui annonçait la fin de cette confusion."" L'écrivain brésilien dit n'en pas comprendre le sens, la destination puisque pour lui, il serait prouvé au contraire que la crise, la confusion commencerait justement en l'année 1932 à cause d'Emmanuel Mounier et des progressistes. En dehors même de la question de la nature de la crise sur laquelle il n'y a pas accord, Corçào ne semble pas se rendre compte que la crise n'est pas la confusion et vice versa. Dans ce cas précis, la confusion parvenue à son terme est la confusion dans la possibilité de comprendre, de cerner la nature de la crise et de pouvoir y élaborer des réponses. Or, pour Maritain, la fin de cet aspect précis de confusion date, en tout cas en l'état 1965 de son introspection, de l'année 1932 de par le niveau d'approfondissement philosophique et théologique atteint de cette crise et de par la mise à disposition de certains moyens d'agir. Corçào s'étonne plus loin de cette attribution de fin de confusion pour l'année 1932 parce que Maritain a posé par ailleurs que la crise avait provoqué "une complète temporalisation du christianisme". La fin de la confusion due à la crise impliquait-elle obligatoirement la fin de la crise ? C'eût été trop beau... On pouvait l'espérer ; sans doute était-ce le cas de Maritain? En tout cas, il a dû garder la conscience de potentialité offerte à un moment précis de la configuration générale mais malheureusement demeurée sans suite.

La date de 1932 n'est pas seulement celle de la fondation de deux revues, dont la revue Esprit qui aura un rayonnement si important, c'est celle de la publication, après d'autres ouvrages importants, d'oeuvres majeures de Jacques Maritain : Du Régime Temporel et de la Liberté (1933), Les Degrés du Savoir (1932), et le lancement de la préparation d'Humanisme Intégral qui sortira en 1936. Pages 351-356 de son ouvrage, Corçào note une inclination importante, à son sens, du discours de Maritain entre Du Régime... et Humanisme Intégral. A la lumière des brèves citations qu'il en donne, nous ne remarquons rien illustrant quelque rupture doctrinale dans les analyses de Maritain. Corçào est tellement obsédé par le socialisme et le communisme qu'il accorde à coup sûr une importance exagérée à des inclinations nouvelles parfaitement explicables (en 1936, guerre civile en Espagne et Front Populaire en France). Dans Du Régime Temporel..., Maritain porte abondamment sa réflexion sur les conséquences de la Réforme et de la Renaissance et de la nécessité d'une rupture avec elles. Il n'y avait peut-être pas lieu pour Maritain d'y insister à nouveau dans Humanisme Intégral mais plutôt de prendre en compte de nouvelles informations.

Notre brésilien, à notre avis, se montre désinvolte p. 352, sur "l'idéal historique de "Nouvelle Chrétienté" pour combattre les illusions de la Renaissance" ; ce qui montre chez lui une absence de véritable compréhension de l'esprit de Maritain, ses espérances et desseins. Il n'était plus lié à l'AF. Toutefois, même du temps où il l'était, on voit bien au dessein et au contenu de ses recherches publiées, de ses articles, ce que tout un chacun pouvait constater, que Maritain oeuvrait dans une direction se projetant bien au-delà de l'AF et qui l'occupa pour l'essentiel après les années 1930. Qui plus est, cette direction projetée ne correspondait-elle point à des tendances nouvelles, des nouveaux brassages d'idées de cette époque de fin des temps, de fin de l'Histoire ? ce que nous appelons le mouvement du Pèlerinage aux Sources, de la révolution spirituelle. Lanza del Vasto allait publier en 1943 son Pèlerinage aux Sources. Notre brésilien qui a bien noté p. 307 la présence de Nicolas Berdiaev aux Cercles Thomistes de Meudon dans une réunion consacrée à la fondation de la revue Esprit : "Berdiaev à cinq heures dit : "des choses intéressantes sur l'état actuel de la philosophie soviétique"" ; notre brésilien aurait pu remarquer que cette nouvelle chrétienté contre la Renaissance, qu'il trouve d'ailleurs "hégélienne", avait tout lieu de rappeler une précédente avancée vers la fin de l'Histoire : la publication du "Nouveau Moyen Âge" en 1924 de ce même Nicolas Berdiaev, ami des Maritain.


L'année 1932 et Jacques Maritain ne nous rapprochent pas seulement de Nicolas Berdiaev : Aldous Huxley, en 1932, sort son livre si prophétique, au succès foudroyant, Brave New World, Le Meilleur des Mondes, dont l'esprit et le contenu sont si proches. Toujours en 1932, Ernst Jünger sort Le Travailleur, tournant à partir duquel sa pensée va de plus en plus s'infléchir du côté du Pèlerinage aux Sources, du "recours aux forêts", à "l'anarque". Le philosophe Martin Heidegger poursuit également un chemin similaire qui va l'amener bientôt à se confronter avec le nazisme (1933). Curieusement, il se trouve dans la démarche de ce dernier quelque parenté avec celle, précédemment, de Maritain en France avec l'AF, c'est-à-dire d'avoir senti crédible, pour faire advenir la grande rupture philosophique, d'envisager quelque alliance provisoire avec des révolutions plus superficielles de type nationaliste. Il ne lui faudra guère plus d'une année pour déchanter du nazisme, démissionner de son poste de recteur et commencer à le critiquer. L'historien de l'Allemagne et du nazisme, très présent aussi dans le débat d'idées, Johann Chapoutot, évoque ce fait dans son ouvrage Le Nazisme et l'Antiquité (PUF ed., 1ère édition 2008, 6ème tirage 2022, p. 214) où il rapporte la tenue d'un séminaire important en 1937 par Heidegger : "la menace qui pèse sur la science".

Le propos d'Heidegger est à mettre en relation avec son ouvrage Introduction à la Métaphysique publié en 1935, ce qu'il dit sur l'Europe (p. 50 de l'édition Tel/Gallimard, 1967) ; on y voit aussi les convergences, avec les mêmes thèmes et préoccupations de l'autre antimoderne et anticartésien Jacques Maritain, ou avec Aldous Huxley.


Il faudrait citer également l'influence de Gandhi, de Tolstoï, Dostoïevski, de théologiens orthodoxes : Vladimir Lossky, Justin Popovitch, Jean Romanidès..., des rencontres oecuméniques, les cercles de Meudon, etc. : tout un mouvement de renaissance prenait forme, fortement lié à l'inquiétude des peuples sur la fin des temps, de l'Histoire, par exemple le message de la Salette. Aurait-il pu ébranler les certitudes cléricalo-positivistes et nationalistes de l'AF ou de la révolution conservatrice allemande par les ponts Jacques Maritain ou Martin Heidegger ? Une autre guerre spirituelle se déclencha en fait par le biais de la condamnation papale en 1926 de l'AF et par d'autres événements ; ce genre de guerre transversale entre peuples et fausse mystique. Corçào évoque p. 401 : "(ces) dimensions effrayantes nous empêchant de voir les véritables courants historiques qui s'agitaient dessous".



Guerre transversale, cachée derrière des conflits plus spectaculaires : Jacques Maritain dut encore le supporter de la part du nouveau pape Pie XII qui ne se priva point de mettre en garde le philosophe contre le Message de la Salette, lequel n'aurait pas été reconnu par ses prédécesseurs. Maritain, défenseur de la Salette, dut reprendre le dossier (voir aussi nos articles p. 1 de ce site : Antimondialisme Orthodoxie Illuminati).



NB : Pour la bonne bouche, signalons brièvement deux incongruités de Corçào dans son désir forcené d'attaquer le communisme et de détourner l'attention de toute complaisance possible du Vatican et de l'AF à l'égard du nazisme. L'encouragement au désarmement, la croyance en la sincérité d'Hitler ne devait venir que d'un seul côté. Corçào cite donc d'abord un propos d'Emmanuel Mounier sur Hitler p. 112 ; il y revient p. 338 : "il plaidait la pureté diaphane des intentions d'Hitler...". Corçào reconnaît cependant quelques lignes plus loin : "Un an plus tard, les rédacteurs d'Esprit feront volte-face, tentant de rétablir un patriotisme subitement (re)découvert par André Malraux dans les colonnes de l'Humanité. De par cette citation, notre Brésilien attribuait l'ambiance de désarmement à Mounier et ses amis. A son tour, il ne cite pas une seule fois ce que pensait l'AF à la même époque et même bien auparavant ; entre autres le si perspicace Jacques Bainville : "Pourvu que ça dure, ce qui se passe en Allemagne est une bénédiction. Résumons la journée d'hier. Dans la nuit, la nouvelle du coup d'Etat de Munich était arrivée. Dans la matinée, les dépêches de Berlin apprennent que, s'il le faut, la Bavière sera mise au ban de l'Empire. Vers le soir, d'autres dépêches disent que von Kahr ne s'accorde plus avec Hitler et Ludendorff, et les Bavarois sont près de se battre entre eux. (...) Tous ces événements sont confus, mais c'est cette confusion qui nous est précieuse. Elle est un excellent signe (L'Action Française, n° 313, 10 novembre 1923, p. 1) ; ça a duré, en effet pour l'AF.

Pour plus d'information, on peut consulter aussi la préface de Thierry Maulnier écrite en 1933 au livre Le Troisième Reich de Moeller van den Bruck. Il y confie son admiration et son attirance pour la jeunesse hitlérienne. L'historien Philippe Prévost, dans son ouvrage Le Temps des Compromis, Mai-Décembre 1940, fait le récit des tentatives de négociation entre Hitler et les Anglais, etc. Un autre historien, Eric Branca, a aussi étudié les liens entre l'Angleterre et les nazis.

Enfin, si Corçào analyse abondamment l'encyclique Divini Redemptoris contre le communisme, il ne semble pas avoir même mentionné le nom de l'encyclique Mit Brennender Sorge contre le nazisme. C'est peut-être aussi bien pour lui. L'historienne Annie Lacroix-Riz, dans son ouvrage déjà cité ( Le Vatican, l'Europe et le Reich ), p. 351 et suivantes, évoque les "Apparences et réalités de Mit Brennender Sorge", encyclique qui condamne certains maux sans les désigner :

 "A la fin d'une vingtaine de pages, on ignorait toujours qui harcelait les "évêques d'Allemagne" et leur troupeau, et au nom de quelle idéologie. "Condamnation (...) anonyme" et "euphémismes", résuma François Poncet : "à aucun moment, Pie XI ne cite le nom des dirigeants du Troisième Reich. Il évite même, par un excès de tact, de parler du national-socialisme et des nationaux-socialistes"".

Annie Lacroix-Riz poursuit dans la carence de diffusion de cette encyclique dans le public : impact nul, il ne s'agissait que de donner le change. On ne sera pas non plus étonné que dans son ouvrage, Corçào minimise tant qu'il peut le rôle militaire de l'URSS dans la seconde guerre mondiale.


Comme souvent, Corçào, dévalorisant l'URSS, dévalorise d'abord la Russie. Le communisme a toujours été un bon prétexte. Maurras et Bainville ont critiqué la Russie tsariste et orthodoxe (voir à ce sujet notre article "De Gaulle et la Russie" avec Alexandre Jevakhov ainsi que d'autres articles de la p. 2 du site www.cahiersresurgences.eu). Notre Brésilien évoque en 1936, durant la guerre civile d'Espagne, les persécutions et meurtres de catholiques ; il aurait pu rapporter de la même époque les persécutions et massacres d'orthodoxes par des prêtres et croyants uniates, les oustachis, les banderistes, avant ou avec les nazis : les nombres de victimes y sont d'un tout autre niveau.






28/06/2025

SUITE *****UN AUTRE RECIT SUR LA MÊME BATAILLE SPIRITUELLE AUTOUR DU NATIONALISME CLERICAL

Le secret de MAURRAS : par l'abbé Georges de Nantes et le frère Bruno de Jésus-Marie (Bonnet-Eymard)


Avec ce texte, LE SECRET DE MAURRAS, que nous venons de découvrir à côté de notre référencement, nous avons un autre cas concret de cette même bataille spirituelle autour du nationalisme contre Le Pèlerinage aux Sources au coeur du XXe s. (voir article précédent) ; quoiqu'il n'y soit pas cette fois question d'un conflit avec un membre de cette mouvance spirituelle mais que nos deux frères l'envisagent presque essentiellement entre Maurras, l'AF et l'Eglise. Corçào ne voulait charger Maurras ni l'Eglise, à peine certains papes ; ici, l'abbé et son disciple écrasent Maurras et chargent malgré tout certains papes, en élèvent un, Pie X, afin de sauver davantage à leurs yeux l'Eglise et la promotion du règne du Christ. Néanmoins, ils sont victimes, comme nous l'avions indiqué dans le précédent article, de la même crise de l'Eglise, comme beaucoup d'autres catholiques mais sous une version et une réponse différentes ; qui plus est, ils rejoignent dans leur dernière découverte (le secret) nombre de conclusions et de reproches tenus à Maurras par leurs anciens adversaires, du temps où ils soutenaient eux aussi le Martégal.

Reconnaissent-ils ce dernier fait ?

Contre Maurras, ils sont même considérablement plus durs que votre serviteur. C'est ce qui nous surprend car ils nous font découvrir des propos terribles de Maurras contre le Christ et le catholicisme et d'eux-mêmes contre le Martégal ; eux que nous avions quittés si maurrassiens... Nous ne connaissions pas leur rejet si implacable de Maurras. Partant d'une adhésion si manifeste, à l'époque, à Maurras, leur itinéraire de remise en cause est tout à fait louable; il était susceptible de leur causer du tort . Quant au maurrassisme, nous sommes donc désormais d'accord avec eux sur de nombreux points. Sur la trahison de Maurras dans les années 30 au profit d'une collaboration avec le nazisme, futur puis au pouvoir, le texte ne dit rien. Ils auraient dû se rendre compte qu'étant donné les conséquences, qu'ils admettent à présent, de l'influence du maurrassisme, un certain rapprochement avec le nazisme, le positivisme nazi, était dans la logique des choses : voir à ce sujet notre article de la page d'accueil de ce site sur Jacques Maritain, ses propos de 1940 sur la morale de hara des nazis (d'approvisionnement de chair à canon) lorsqu'il constatait que l'idée était reprise par les nationalistes français. Ce relent nauséabond ne traîne-t-il pas toujours ?


Quant à leurs positions proprement spirituelles sur la religion catholique, elles ne nous ont pas surpris ("Il est ressuscité",

n° 209, mai 2020,anciennement La Contre-Réforme Catholique).


Par rapport aux thèmes des conférences, il n'est pas mauvais de le répéter, cet suite de l'article doit être mise en relation avec les articles sur ce site, d'abord de la page" illuminati", également la page " Pélerinage aux Sources",***** enfin particulièrement sur la page Eschatologie... du site www.cahiersresurgences.eu ***** l'article " Berdiaev, Marx, Maurras, Maritain, Beat Génération, etc"


Ceux qui iront les lire comprendront pourquoi ainsi que les lecteurs, sur ce site, de notre article à la page Pélerinage...: en France, des droites contre Jacques Perrin. souvenirs.*****les informations découvertes par nous dans " Il est ressuscité " posent de multiples interrogations sur certaines personnes et mouvements.



                             le secret des intégristes : vrai secret de Maurras

05/07/2025

SUITE de l'ARTICLE sur le SECRET de MAURRAS

Reconnaissent-ils ce fait ? nous sommes-nous interrogé au début de cet article. En effet, en lisant le texte du frère Bruno rapportant de nombreuses citations de l'abbé de Nantes et contextualisant l'évolution de sa démarche, une première impression nous a frappé compte tenu que ce frère est censé rapporter la démarche spirituelle d'un homme d'Eglise, c'est-à-dire travaillant dans le cadre d'une lignée d'Eglise et de tradition : le frère Bruno veut nous raconter la manière dont l'abbé aurait découvert une caractéristique inconnue jusque là de la pensée et de la vie de Maurras. Nous avons donc remarqué, parmi les citations de l'abbé, une partie de celle de la Mutualité du 15 juin 1995 portant sur la condamnation de l'AF :

"Pendant toute une partie de ma vie, j'ai justifié Maurras et réclamé contre la mise à l'index du Chemin de Paradis. PUIS UN JOUR LA VERITE M'EST APPARUE..." (c'est nous qui soulignons).

Nous pensions trouver des citations et des mentions des auteurs, d'Eglise en particulier mais pas uniquement, sur lesquels l'abbé aurait appuyé les dernières étapes de sa recherche intellectuelle, puisque depuis plus de 70 ans (par rapport à 1995) des auteurs ont critiqué Maurras avec pertinence et que le début du texte du frère Bruno nous montrait que l'abbé rejoignait cette critique. Or, dans tout le reste de son texte, on ne trouve aucune citation de l'abbé de Nantes se rapportant à d'autres critiques de Maurras et le frère Bruno n'évoque rien à ce sujet. Il cite à deux ou trois reprises des propos de l'abbé contestant désormais la "primauté du politique". C'eût été l'occasion de situer la réflexion par rapport à celle qui a agité les esprits en 1926-27, au moment de cette condamnation de l'AF, c'est-à-dire la publication par Jacques Maritain de son ouvrage Primauté du Spirituel ; un Jacques Maritain qui s'était donné beaucoup de mal jusque là pour défendre Maurras. Or l'abbé partage bien désormais ce point de vue. Juste avant, le frère cite des propos d'un sermon du 29 septembre 1986 :

"...il faut que Maurras cède enfin et reconnaisse qu'on ne peut rien faire en France sinon avec le secours de l'Eglise catholique et que c'est véritablement un contresens et un blasphème de dire que l'Eglise catholique peut ne pas être chrétienne, que la grandeur de l'Eglise catholique lui vient d'ailleurs que du Christ lui-même".

Ne croirait-on pas lire le père Henri de Lubac critiquant Auguste Comte dans ses ouvrages Le Drame de l'Humanisme Athée et Affrontements Mystiques, et critiquant Charles Maurras de suivre le système d'Auguste Comte qui admirait l'Eglise romaine comme prolongement de la Rome antique et y trouvant son fondement ; dans l'oubli total du Christ. Ni l'abbé ni le frère ne situent une fois encore cette réflexion par rapport à toute la lignée des réflexions sur Maurras au cours du XXe s. Bien entendu, l'abbé de Nantes qui a avoué être à l'époque conscient du litige avec Maurras, a connu tous ces textes au séminaire. Dans ses paroles citées, il ne fait aucun rapprochement avec Auguste Comte ; en tout cas dans l'extrait donné par le frère Bruno. Il pouvait savoir aussi que dans les années 1900-1910, il y avait eu des polémiques et des divisions internes à l'AF directement en rapport avec le comtisme de Maurras. Et en 1986, le frère Bruno nous laisse sur l'impression que l'abbé de Nantes a presque subitement découvert, comme par une révélation, toutes ces analyses critiques de Maurras largement connues depuis plus de 70 ans. Tout cela laisse rêveur...

Les intégristes ont cette spécialité de reprocher à tel ou tel de faire preuve d'individualisme, de péché d'orgueil, de ne pas se situer dans une lignée, une tradition, une obéissance ; or la situation, le contexte auquel se rapporte le texte du frère Bruno était d'autant plus une occasion de situer encore plus précisément la réflexion de l'abbé dans toute la lignée de la tradition et de l'Eglise. Cette carence n'est-elle pas symptomatique ? Bien entendu, elle n'est pas le seul fait de l'abbé de Nantes.

De quoi donc est-elle le symptôme ?


                                   Le naturalisme des catholiques intégristes
                                           Sur les vraies conditions du salut

02/07/2025

SUITE de l'ARTICLE PRECEDENT sur le SECRET de MAURRAS

Nous voyons par exemple que l'abbé de Nantes et ses successeurs depuis, malgré sa condamnation très dure du maurrassisme, revendiquent encore la nécessité du nationalisme, un nationalisme catholique disent-ils. Mais l'abbé avait-il oublié sur quoi il appuyait son credo nationaliste du temps où il soutenait Maurras ? Il l'appuyait sur le raisonnement principal et pourrait-on même dire unique de Maurras : le positivisme. Il ne pouvait l'appuyer sur rien d'autre d'autant que Maurras était très clair et l'abbé dit avoir redécouvert sur le tard cette détermination. Mieux : il reconnaît qu'à l'instar de bien d'autres, il faisait preuve de quelque désinvolture à l'égard des mises en garde du Martégal, gênantes pour le catholicisme. Les soutiens de Maurras appuyaient donc leur nationalisme uniquement sur le positivisme comtien de Maurras et il en était ainsi parce qu'à leurs propres yeux ils savaient, reconnaissaient, au fond à leur corps défendant, de mauvaise grâce, qu'ils ne pouvaient trouver d'autre justification au nationalisme. Ils avaient déjà abandonné le coeur de leur conviction, de leur fidélité, ce coeur ancré dans le passé historique, l'héritage, la tradition.

En reconnaissant la véritable nuisance du naturalisme de Maurras, vous vous ôtez toute légitimité de revendication au nationalisme. Au premier chef, cette reconnaissance ne revient-elle pas à admettre que le nationalisme ne peut être un remède contre le mal puisqu'il est sinon le mal lui-même, du moins un sous-produit de réaction face au mal principal dont il reste dépendant ? La théorie maurrassienne relevait de ce dernier cas, une gnose, une idéologie. Ajouter le mot catholique ne change rien à la chose ; il continuera à en être des mêmes conséquences désastreuses que celles que l'abbé lui-même avait déjà relevé sur le tard pour les péripéties du XXe s. : dans nationalisme catholique, on ne verra plus assez vite que nationalisme et bientôt pur naturalisme, que "droite areligieuse", selon ses propres mots.

Vous ne pouvez en toute vérité à propos du nationalisme que tirer les mêmes conséquences que Jacques Maritain après 1927 ou Martin Heidegger après 1934, ou Ernst Jünger. Si l'on veut tendre ses espérances, ses actes, essentiellement vers le Bien, le Divin, il n'y a rien à espérer de l'Etat, du politique, sauf évidemment des améliorations superficielles, des reculs provisoires du mal, toujours bons à prendre, certes, si on les relativise. Qu'il faille malgré tout, en fonction de l'état des forces du moment, remplir certaines obligations ne signifie pas quelque soumission à la nature des racines premières, désormais antéchristiques, des institutions ; cela signifie user le moins possible de ces obligations et en tout cas en user comme n'en usant pas, selon le mot de St Paul.

C'est un crime de tromper les peuples, de leur laisser accroire, comme il en a été de Maurras et de ses soutiens intégristes, qu'on pouvait espérer de l'Etat, du politique, tel que présent en ce monde, une véritable édification, à lui seul en quelque sorte, du Bien. Sans compter que cette exaltation du politique* ne nuit pas seulement au spirituel mais aussi bien au politique lui-même dont on ne fait que solliciter les aspects monstrueux, en confiant par exemple fatalement le pouvoir désormais démesuré de l'Etat, du médiatique, du sociétal à des caractères pervers, débiles, corruptibles, etc.

Jacques Maritain, Emmanuel Mounier, Gandhi et d'autres, dans les années 30, Lanza del Vasto et les chantres de la Beat(itude) Generation (Aldous Huxley, Alan Watts, Martin Heidegger...) dans les années 50-70, ont conseillé, poussé d'abord à la renaissance, à la purification personnelle, inondées d'En-Haut, puis à oeuvrer par petits groupes de communautés autonomes qui pourraient peut-être un jour, sans l'avoir cherché à ce point, faire tache d'huile et, qui sait, soulever, fracturer les superstructures du Léviathan. Les St Benoît et autres saints, c'est-à-dire les "clochards célestes" (Jack Kerouac) de leur époque, dont on considère qu'ils ont créé ou recréé la civilisation, seraient probablement les premiers étonnés de voir les pensées, le plan qu'on leur attribue.


* 10/07/2025 LA GRANDE BOUCHE d'EGOUT : COUR DES MIRACLES DE LA FAUSSE MYSTIQUE DU POLITIQUE

Cette exaltation du nationalisme, entre autres dimensions politiques, aura eu tôt fait de se déverser, de s'avilir en effet en exacerbation d'infra-politico-social ; "tout passe, tout lasse" en excrétions multiformes, caricatures grotesques, libidineuses ou violentes des anciennes puanteurs et élégances pomponnées d'un monde disparu, caricatures des complots, du militantisme, de l'héroïsme d'un autre âge, ces âges où l'on tempérait, où l'on saignait le mal par des complots, des assassinats. Organise-t-on encore des complots ? mieux et pire que cela : on ne fait plus que du complotisme.


On trouve un exemple caractéristique de cet avilissement dans l'ambiguïté que nous avons évoquée de Maurras et des catholiques les uns vis à vis des autres. On la retrouve en effet entre les catholiques toujours et certains nouveaux , disons leaders d'agitation nationaliste qui veulent bien accepter le catholicisme pour des raisons politiques nationales historiques mais entendent bien se faire comprendre de ces cathos intégristes quant à l'existence à leurs yeux, disons d'autres traditions de gauloiserie, semble-t-il, toujours selon leur opinion, parfaitement vénérables et utiles. Ne dit-on pas que les Romains en des temps anciens... Il y a aussi le cas de Lot (dans la Bible, pas le département) mais là l'origine de l'initiative est fâcheusement inversée : encore un coup des Sémites bien sûr, il n'est pas sûr que notre leader d'agitation apprécierait la plaisanterie. Hélas ! on n'est pas toujours maître du lot réservé par le sort. En tout cas on peut apprécier la nature des couleuvres que les intégristes nationalistes qui ont besoin de ces leaders doivent désormais avaler en comparaison de celles

évoquées par l' abbé de Nantes avec Maurras ; du doctrinal au trivial libidineux. L'étendue du droit de cuissage serait-elle l'ultime fin du nationalisme ?******************************( certes, nationalistes et intégristes s'étaient déjà étendus sur ces sujets dans les années 1930-40, voir article sur la tentation bio-raciste à la page d'accueil de ce site.)

15/07/2025

LES SECRETS D'ANTICHAMBRE DE LA BOURGEOISIE

La lecture de deux vidéos de la Librairie Tropiques, l'une sur les questions d'art avec Alain-Georges Leduc à propos de son livre Yves Klein, La Pureté du Pur, l'autre du 14/07 avec Annie Lacroix-Riz sur une réédition en poche, augmentée, de son livre Industriels et Banquiers sous l'Occupation nous a étonnamment rappelé les propos de notre article Le secret des intégristes : vrai secret de Maurras. En effet, l'ambiguïté de non-dits dans la collaboration entre la mouvance catholique et l'AF de Charles Maurras, analysée et critiquée par l'abbé de Nantes comporte de nombreuses similitudes avec les relations d 'ambiguïtés, de non-dits de la bourgeoisie patronale et bancaire vis-à-vis de sa population d'ouvriers et d'employés, c'est-à-dire, particulièrement dans les années 1920-40 et même auparavant par rapport à la collaboration et l'intrication mutuelle des structures économiques allemande et française, la réalité et la nécessité de leur intégration et de son ancienneté qu'il ne fallait pas dévoiler au peuple. Annie Lacroix-Riz met en valeur à ce sujet l'"entre-soi" de la bourgeoisie. Alain-Georges Leduc la caractérise de même. Il nous rappelle d'ailleurs à ce propos le rôle joué de caisse de résonance de la CIA par la revue Preuves de Raymond Aron et signalé par l'ouvrage pertinent de Frances Stonors Saunders sur la guerre culturelle de la CIA.

 Nous avons vu avec l'abbé de Nantes que la connaissance de l'antichristianisme féroce de Maurras devait transpirer le moins possible, être ignoré avec désinvolture au besoin pour que l'alliance entre la bourgeoisie catholique et une certaine modernité puisse s'exercer à travers le nationalisme. A propos de Maurras, on devait ignorer son athéisme mais en même temps son appui, tardif, peut-être, de l'intrication des bourgeoisies allemande et française et par conséquent le choix par avance de la défaite de 1940.

La question intéressante à poser, c'est : pourquoi l'abbé Georges de Nantes a-t-il vendu la mèche ? Pour des raisons de situation générale et des raisons personnelles. Sur ces dernières, nous avons quelque idée, l'ayant connu personnellement.

Il était dans la mouvance intégriste nationaliste, mis à part, ostracisé. On lui a fait payer cher ce pavé dans la mare... Le texte du frère Bruno semble nous montrer deux pics dans la révélation du secret : l'année 1986 puis à partir de 1992. L'échec de ses deux Liber Accusationis devait toucher l'abbé. La déconfiture persistante de l'Eglise, le brillant trompeur et superficiel du règne de Karol Wojtyla, son ostracisation par le milieu nationaliste et, cerise sur le gâteau, la montée subite du Front National qui devait commencer à siphonner ses troupes et celles de l'AF, tout cela a pu jouer vers 1986, au point de se rendre compte que l'accord tacite avec Maurras devait être dénoncé et lui faire jouer un va-tout, bien dans son style (l'idée de l'ordalie contre Mgr Lustiger). Rien n'y a fait, toutes ces causes se sont aggravées et à partir de 1992, l'année du traité de Maastricht qui a dû le secouer, il s'est enflammé davantage.





               La véritable position de FATIMA sur la RUSSIE et les conflits mondiaux

23/07/2025

Ayant de par les articles précédents fureté parmi les textes de la Contre-Réforme Catholique de l'abbé de Nantes, nous avons repris un ouvrage lu il y a fort longtemps : Toute la Vérité sur Fatima, en particulier son tome II, Le Secret et l'Eglise (1917-1942), publié en 1984 par la CRC, écrit par le frère Michel de la Sainte Trinité. Incidemment, en feuilletant, deux passages ont retenu notre attention : le premier, p. 480, où le frère Michel dit que la Vierge de Fatima a prophétisé la seconde guerre mondiale, en a prédit ceci et cela..., puis : "mais voici l'étonnant, elle n'a fait aucune allusion à l'agression allemande. Ce point du message n'a pas manqué de surprendre, de scandaliser même, ceux qui, à l'époque et depuis lors, s'obstinent à voir dans le nazisme le pire ennemi du genre humain et la bête de l'Apocalypse".

On serait en droit de faire remarquer au frère Michel que l'agression allemande n'est tout de même pas un élément négligeable de la seconde guerre mondiale mais plutôt l'élément central et que cet oubli est plutôt curieux pour une prophétie.

Le deuxième passage, p. 280 : "Et, de fait, Lucie ne dit pas un mot de la Russie jusqu'en 1929. Si bien que le parallèle chronologique qui rapproche mois par mois les événements de Moscou et de Fatima survenus en 1917 est pratiquement insignifiant et le plus souvent arbitraire... Bref, il est vain de chercher dans le Secret de Fatima la clef des divers épisodes qui ont abouti à la "Révolution d'Octobre". Mais en revanche, c'est bien plutôt l'histoire de la tyrannie soviétique de 1917 à 1929 qui permet de comprendre la portée véritable, et du grand Secret, qui aurait être divulgué vers ces années 1927-1930, et de la grande révélation de Tuy en 1929.".

Voilà qui est intéressant. Le premier passage a scandalisé, cela peut se comprendre. Le frère Michel pointe du doigt la dispute toujours contemporaine de l'équivalence entre le nazisme et le communisme. Enfin, il propose d'appréhender le message de Fatima en fonction non pas de la révolution soviétique de 1917 mais de l'histoire de l'URSS dans les années 1920-1930. Reprenons l'idée mais en y ajoutant, parallèlement à l'histoire soviétique, l'histoire de la politique vaticane. La démarche personnelle du frère Michel s'accorde-t-elle bien cependant avec ce qu'il a écrit p. 181 : ""La Russie se convertira." De fait, quelle grâce c'eût été, et pour le monde entier, si en 1929-1931, par un miracle du Ciel, la Russie soudainement délivrée de la barbare tyrannie bolchevique, et, par surcroît, de son malheureux schisme séculaire, était rentrée enfin de façon officielle au bercail de l'unité romaine ! Sûrement, la face du monde et de l'histoire politique du siècle en eussent été changées. La Seconde Guerre mondiale n'aurait pas eu lieu. Et les nations hérétiques, schismatiques ou païennes, attirées par l'exemple de l'immense et puissante Russie, conquises par une Eglise romaine ayant de ce fait retrouvé partout force et prestige, auraient, elles aussi, repris le chemin de l'unité catholique."

Cher frère, pour ceux qui n'auraient pas compris que vous étiez dans l'erreur papiste..., votre recherche est orientée dès le départ. Peut-elle analyser objectivement la situation ? Reprenons donc l'histoire de Fatima. En 1917, Lucie, Jacinthe et François, enfants, disent avoir reçu plusieurs demandes de la Sainte Vierge ; en particulier le 13 juillet. Le contenu de certains secrets et demandes, ils ne les donnent pas. Nous sommes donc encore en plein coeur du conflit mondial où l'Allemagne joue déjà le rôle central. Le tsar gouverne encore une Russie chrétienne malgré les premiers soubresauts de la révolution. Les enfants, donc, n'expriment rien des dites demandes de la Vierge sur la Russie. Les années passent, la guerre est terminée, le tsar est renversé, la Russie devient communiste. La soeur Lucie continue de recevoir des messages de la Vierge.


Qu'en est-il de l'histoire soviétique et vaticane ? Le frère Michel lui-même, p. 388, cite la "germanophilie" de la papauté et l'Allemagne rendue à ses "dieux païens". Dans le chapitre 8 de la troisième section, il évoque l'Ost-politik du pape Pie XI de 1922 à 1931 ; c'est-à-dire que, malgré sa germanophilie, le pape cherche quand même à s'entendre avec la Russie, à y établir en accord avec le gouvernement des paroisses catholiques et des séminaires. Il tranche même pour la non-récitation du Filioque

(c'est bien du catholicisme papiste : Le Filioque est la Vérité mais on peut l'omettre !) mais en 1929, changement de décor : la politique de Staline vire à la répression féroce. Le pape comprend qu'il n'y a plus rien à espérer et commence à changer de politique. Or, en l'an 1929, que se passe-t-il également ? Le jeudi 13 juin 1929, Soeur Lucie aurait reçu un message du Ciel où il serait entre autres dit : "Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père de faire, en union avec tous les évêques du monde, la consécration de la Russie à mon Coeur Immaculé, promettant de la sauver par ce moyen." Pour la première fois, donc, semble-t-il, si l'on se fie aux déclarations de Soeur Lucie et d'autres, notre Soeur Lucie exprime au grand jour, c'est-à-dire dans un premier temps à son confesseur la demande de consécration de la Russie ; son confesseur, le P. Gonçalves, jésuite, supérieur de la communauté où elle réside.

"Mai 1930 : Le Ciel précise ses demandes". Le Ciel aurait en effet fait savoir à Soeur Lucie que "les deux demandes de la consécration de la Russie et de la dévotion réparatrice doivent être adressées conjointement au Saint-Père lui-même.

Le P. Gonçalves, mis au courant, et se rendant peut-être compte qu'en effet, l'heure est plus favorable que jamais -le Saint-Père ne vient-il pas d'organiser à Rome une cérémonie solennelle de réparation pour la persécution en Russie ? (une messe le 19 mars 1930)- ordonne à Soeur Lucie "de mettre tout cela par écrit"" (p. 331). Le frère ajoute p. 333 : "Sans doute désirait-il (le confesseur) un document parfaitement clair pour le transmettre aux autorités supérieures".

Le frère ajoute cette remarque savoureuse : "Alors, il est très probable que le P. Gonçalves, après la réponse décevante de Mgr da Silva, tenta de transmettre les demandes du Ciel au pape Pie XI par d'autres voies. La chose n'était guère difficile à un jésuite, et qui, de plus, était supérieur d'une communauté. Il avait bien des moyens à sa disposition pour y parvenir".

C'est ce qu'on pourrait appeler de l'anti-jésuitisme secondaire. Le frère ajoute ensuite : "Comme la suite nous le montrera, le pape Pie XI eut sûrement connaissance des demandes du Ciel entre juillet 1930 et août 1931".

Sautons quelques années et arrivons en 1941 : en juin 41, l'armée nazie attaque subitement et envahit l'URSS. Peu après, "Ce fut à ce moment-là, durant l'été 41, que soeur Lucie reçut l'inspiration divine de faire connaître le grand Secret de 1917où la Russie était désignée nommément comme l'ennemi le plus redoutable, tout à la fois de l'Eglise, de la Chrétienté et de la paix du monde". Donc au moment où l'URSS est attaquée par l'Allemagne et devient l'alliée, on nous annonce que le grand Secret de Fatima en 1917 la considérait comme l'Ennemie majeure. Or le Vatican n'a pas varié sa politique pro-germanique et ne la changera pas jusqu'au bout. Le frère Michel explique bien, p. 480, que la soeur Lucie, dans ses paroles, ses prières, est restée bienveillante avec l'Allemagne.

Que constate-t-on dans tout cela ? Si l'on se fait l'avocat du diable, comme c'est de règle dans les enquêtes de canonisation, on peut s'interroger. Le contenu des messages célestes est à chaque reprise (1917, 1929, 1930, 1941) dévoilé au grand jour ou pas du tout( en 1917)après les événements sur lesquels ce contenu s'exprime et après les changements de la politique vaticane, en fonction des circonstances événementielles ; changements secondaires par rapport au but qui ne varie pas : l'alliance de la papauté et du Saint-Empire. Par exemple en 1929, année d'un de ces changements et de la révélation de Tuy, le pape demande au Carmel de Lisieux de prier pour le retour de l'Action Française dans le giron de l'Eglise. Il a compris que sa condamnation de 1927 avait eu des résultats catastrophiques. Il n'avait plus voulu de l'anti-germanisme de l'AF qui gênait sa politique vaticane, il allait vouloir que l'AF devînt pro-germanique et collaboratrice : il y a bien un parallèle entre l'attitude du Vatican vis-à-vis de l'AF et son attitude vis-à-vis de Fatima. Quoiqu'on pense de la vérité du message, de son contenu, les rapprochements que nous venons de faire sont indéniables. On va nous dire : tout le monde n'a peut-être pas tout dit ou bien des mots de soeur Lucie ont peut-être été mal traduits, mal interprétés... De fait, à plusieurs reprises, le frère fait remarquer que Lucie est habitée d'un très grand souci de bien correspondre aux volontés et aux paroles du Ciel, d'autres fois d'un tout aussi grand souci de correspondre avec, de suivre, les intentions, les volontés des autorités ecclésiastiques, d'une certaine manière de bien anticiper peut-être...

Ajoutons qu'en ce qui concerne l'histoire de l'URSS, il y aurait peut-être bien des choses à revoir. Le frère Michel, comme beaucoup d'autres, répète un "narratif" hostile à l'URSS bien ficelé depuis des décennies. Sur la politique de répression de Staline, les travaux d'Annie Lacroix-Riz et d'autres historiens anglo-saxons apportent un nouvel éclairage ; par exemple sur l'affaire Toukhachevski. Le narratif avait déclaré que ce grand militaire, héros prestigieux, était craint par Staline comme concurrent, ce qui aurait expliqué sa persécution. Or Annie Lacroix-Riz nous révèle qu'à l'examen des archives occidentales (généraux, politiques, services secrets, diplomates, etc.), bien de ces responsables savaient qu'effectivement il trahissait l'URSS et son gouvernement dans le but, peut-être, de faire un coup d'Etat et de s'entendre avec l'Occident. Sur la question des famines, Annie Lacroix-Riz apporte aussi un tout autre éclairage. Cela n'empêche pas de reconnaître les fautes, manquements et culpabilités du stalinisme, à condition de ne pas en inventer et de suivre bêtement le narratif inventeur.

Le frère Michel, p. 481, s'aveugle sur les actes du nazisme et leurs conséquences : "Le nazisme n'était-il pas, à tout prendre, qu'une nouvelle poussée du germanisme séculaire ?". Il l'était en effet, mais poussé à la démesure. Deux lignes plus loin, il écrit : "(Les nations d'Europe)... Mais aveuglées par leurs idéologies maçonniques et démocratiques, antichrétiennes et antifrançaises, elles laissèrent ce nouveau pangermanisme naître et prospérer..."

Cher frère Michel, ne trouvez-vous pas que votre réflexion, juste, rejoint le revirement à partir de 1986 à propos de Charles Maurras, de l'abbé Georges de Nantes, votre ancien père spirituel( voir au-dessus sur cette page les articles au sujet du secret de Maurras) ? En voulant ignorer tout un pan fondamental de la pensée de Maurras, vous avez favorisé naturalisme, paganisme, orgies et débauches de toutes sortes, dont on voit l'accomplissement actuel dans l'empire universel libéral et nazi, la vraie bête de l'Apocalypse.




    Conférence mystique

                    René Guénon   illuminisme   le roi du monde

                                                           vs   Orthodoxie

de l'essayiste orthodoxe***** Jacques Perrin

 ************************ à Carluc en Luberon du 31 mai 2025 à renouveler

( VOIR RENSEIGNEMENTS sur la page d'accueil du site www. cahiersresurgences.eu et sur ce site la page 3 "métapolitique")



   Conférence          TRADITION MYSTIQUE     vs

                                  révolution XVIIe     jésuite     Descartes

CONFERENCE MYSTIQUE n° III de l'ESSAYISTE ORTHODOXE Jacques PERRIN

mai 2025 à Carluc en Luberon - à renouveler


Renseignements pratiques et autres : voir partie conférence de la page Voie Mystique... du site www.cahiersresurgences.eu


Conférence mystique en compagnie d'ALDOUS HUXLEY, du Père Henri BREMOND, sur les guerres internes et les révolutions du XVIIe s., centrée autour de la vie et de la pensée du Père Joseph, conseiller de Richelieu, face à la tradition mystique venue de l'antiquité et de l'Orient. Y seront abordées les batailles internes entre capucins, oratoriens, jésuites, Bérulle, face au Carmel, à la Visitation, à la tradition mystique, sur fond de jeux cruels ou subtils entre le P. Joseph, Marie de Médicis, Henri IV puis bientôt Louis XIII et Richelieu et d'anciennes guerres entre les politiques, les protestants, la Ligue du duc de Guise et de guerre toujours en cours entre le royaume des Lys et le Saint Empire, les Habsbourg. Sous l'influence du jeu subtil et de la vie intérieure du P. Joseph et de Richelieu, l'idéologie nationaliste va progresser peu à peu, dans l'atmosphère de la Guerre de Trente Ans et bientôt du traité de Westphalie.

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